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Rando des 2000 savoyards

Un cyclo des CTA se lance dans l’aventure des 2000 savoyards

4 étapes du 12 au 15 juin 2019

jeudi 20 juin 2019, par Le secrétaire

Il fallait bien qu’un cyclo albertvillois se lance pour montrer la voie de cette magnifique et exigeante randonnée permanente organisée par notre club.
Nous avions décidé l’an passé de relancer cette randonnée qui autrefois était réalisée relativement fréquemment, jusqu’à présent aucun cyclo n’avait "mordu à l’hameçon"
Après avoir programmé ce projet en septembre dernier avec Rodolphe, j’avais finalement renoncé n’étant pas suffisamment entrainé.
Cette année après avoir bien roulé en début de saison j’étais à l’affût d’un créneau de 4 jours de temps favorable pour me lancer dans ce défit. La météo est évidemment le critère fondamental à prendre en compte quand on doit passer des cols à plus de 2500 m Cette opportunité s’est présentée du 13 au 17 juin. Les prévisions m’assuraient 2 premiers jours de beau et plus incertain par la suite. Je décidai de prendre le risque sachant qu’en cas de très mauvais temps je pouvais renoncer en revenant par les vallées. Finalement mon pari s’avéra gagnant : pas une goute de pluie durant ces 4 jours et une température idéale pour monter des cols. Les descentes de l’Iseran et du Petit Saint Bernard furent bien fraiches mais j’avais prévu suffisamment de vêtements chauds pour pouvoir supporter le froid. La difficulté en autonomie est de prévoir juste ce qu’il faut. Avec l’expérience de précédents périples j’ai visé juste.
L’intérêt de rouler à cette période est de profiter de routes de cols avec très peu de circulation et de ne pas avoir à subir les hordes de motos hurlantes qui envahissent les routes en plein été. Lorsque je me suis lancé depuis Mercury ce 13 juin à 8h30 après les dernières averses de la nuit, je savais que la journée serait longue et difficile pour rallier St Michel de Maurienne ou une amie avait prévu de m’héberger. L’enchaînement Madeleine-Glandon- Croix de fer- Mollard  ; c’est du lourd !

Le premier !

Les derniers kilomètres du Glandon, col que j’estime le plus dur des grands cols savoyards furent particulièrement difficiles pour mes jambes plus toutes jeunes.

Magnifiques Aiguilles du Chat

Dans le Mollard ultime col de la journée j’avais récupéré un peu d’énergie et la descente sur la Maurienne suivi du long faux plat qui mène à Saint Michel ne furent pas trop pénibles malgré l’heure d’arrivée plutôt tardive (19h30) et les 3900m de dénivelée de la première étape.
Le lendemain l’ascension du Télégraphe et Galibier en matinée fût l’occasion de profiter matinalement de ces paysages grandioses qui font la réputation de cette ascension mythique. Au sommet je suis submergé par une marée danoise de 300 cyclos arrivant en sens inverse encouragés par une sono dynamique et le déhanché de jolies hôtesses qui étaient censé les aider à gravir les derniers hectomètres d’ascension.
Fin de cette deuxième étape à Suza après le passage du col de Montgenèvre et la longue descente contre le vent violent au" Bed and Breakfast du Parc". Adresse à retenir si on doit dormir dans cette ville située au pied du Mont-Cenis qui avec ses 33km et 1700m d’ascension constitue un hors d’œuvre matinal très copieux avant de rejoindre Bonneval sur Arc par la Madeleine de Lanslevillard. Aujourd’hui le temps est beaucoup plus incertain et menaçant. J’aperçois la pluie au fond de la vallée et j’hésite un instant avant de me lancer dans l’ascension de ce monstre d’Iseran qu’il vaut toujours mieux éviter d’affronter dans la tempête. Finalement le vent violent me dégage la route et je me faufile dans le flot des 300 danois que je viens de retrouver. L’occasion d’échanger quelques mots avec les compatriotes de Jakob Fulsang en train de montrer son grand talent sur le Dauphiné Libéré. Le col n’est ouvert que depuis 2 jours et les murs de neige des derniers kilomètres impressionnants. Pente très raide sur certaines portions conjuguée au vent violent : je monte au courage, mais je vois que je ne suis pas le seul à souffrir. ça rassure !

Dernière partie de l’Iseran

Au sommet je m’abrite pour m’emmitoufler dans toutes les couches que je transporte avant la descente sur Val dIsère. La météo annonçant des orages pour demain après-midi je décide de m’avancer au maximum pour arriver au plus tôt. Dernière ascension de la journée jusqu’à La Rosière. L’hôtel a ouvert hier ; ça tombe bien ! Je suis positionné à portée de fusil du Petit Saint Bernard désertique (à l’exception des colonies de marmottes) que j’atteins dans un grand calme le lendemain matin à 8h30. Descente dans le froid et le brouillard jusqu’à Bourg ou le soleil se montre enfin.
Dans la montée du Cormet de Roselend je me trouve "emnontagné" de force ce qui me ralentit momentanément mais j’apprécie vachement de participer à cette tradition savoyarde ancestrale.

Peloton compact

Après quelques démarrages foudroyant qui laissent les belles Tarines sur place je m’extrais du peloton pour rejoindre tranquillement le Cormet.
Le col du Pré, cerise sur le gâteau me permet de déguster les magnifiques paysages qu’ont peut admirer de tout côté. Il fait très beau. Mission accomplie. Mes petits mollets de coq sont venus à bout des 12000m et 500km  ! Je savoure et j’apprécie.

Vue depuis col du Pré côté Arèches

Je n’ai plus qu’a redescendre sur Albertville qui commence à s’ennuager ;
A 15h retour au bercail. A 16h l’orage éclate. Je plains ceux qui sont dessous !

Morale de l’histoire
 : il ne vous reste plus qu’à vous décider à suivre la route. C’est certainement une des plus belles randonnée permanente qui vous est proposée.

Dominique BERNARD

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